9 mars 2007

SHAG and RAG

"Mais non, mais non, le Guillaume n'est pas mort, car il blogue encore, car il blogue encore", chantait-on à peu de mots près dans le car nous ramenant d'un match de rugby, au club de Versailles.

Le temps passe très vite ici... Et la connexion Internet connaît de nouvelles sautes, ce qui ne facilite pas le programme.

Mon titre a dû faire sauter les anglicistes qui me lisent au plafond. Les autres, il vous suffira d'ouvrir un dictionnaire pour vous faire une idée, mais comme je n'ai pas l'intention de mettre de trop nombreux mots vulgaires dans ce carnet, je m'abstiens d'une traduction.

Il s'agit, comme on peut le constater par le fait que RAG et SHAG sont en majuscules, de deux acronymes. C'était les noms officiels de deux semaines en Irlande. La première, la "SHAG week", était une semaine dont le thème était quelque chose comme "Sexual and Health" et -je n'en suis pas sûr- "Advices and Guidance".

Puis la "RAG week" : "Raise And Give". Bon. C'est déjà plus sérieux.

Résultat : plusieurs bagarres sérieuses, et 4 viols d'étudiantes de l'Institute.

J'aime être politiquement incorrect, ce qui expliquera les quelques lignes qui suivent.

Je vous ai déjà parlé des jupes mode large ceinture. Mais quand un irlandais qui n'a pas désaoulé depuis 3 jours, voit, en boîte, une fille dans le même état, qui lui montre qu'elle n'a pas de sous-vêtements, à la place de l'Irlandais, on est en droit de croire que la demoiselle en question est ouverte d'esprit. Je veux dire par là que le viol est sans doute l'une des souffrances les pires qui puissent exister, mais qu'il faut être naïve pour ne pas imaginer les conséquences d'une attitude ou d'un tel déguisement.

L'Irlande reste un pays anglo-saxon, sous forte influence américaine de par les programmes télévisés notamment. On commence par se fréquenter (c'est à dire que le garçon appelle la fille, l'invite au restau plusieurs fois à intervales précis), puis une fois que la relation est dévoilée, que le couple est formé (personne n'a encore touché personne), qu'en quelque sorte le garçon a une sorte de "propriété" sur la fille, alors la discussion arrive : "j'y ai bien réfléchi, je crois que ça peut marcher entre nous". Et là on peut, si tout le monde est d'accord, passer aux choses sérieuses.

Je citerai (à peu près) pour mémoire une réflexion de l'un des personnages dans "la vérité si je mens 2" : "Les américains, y niquent plus. Il font des "dates". Une "date", c'est quand tu crois que tu vas niquer, mais qu'en fait tu niques pas".

On comprend peut-être mieux la violence qu'un tel échappatoire peut alors dégager. Parce qu'un étudiant Irlandais sur mille sait vraiment ce que veulent dire "SHAG" et "RAG". Les autres ? Ils savent que ce sont deux semaines où l'on ne doit pas compter l'argent qu'on dépense en alcool. D'ailleurs ces acronymes y sont certainement pour quelque chose.

Il faut savoir ce qu'on veut.