Histoire perso
Né au début des années 80 en banlieue parisienne, je n'ai profité de la pollution afférant au climat capitalistique que quelques mois, les mutations de mon père nous menant vers des contrées brumeuses et humides, déjà.
La Bretagne, terre originelle de la famille, avec ses rochers noirs sur lesquels explose l'écume salée, ses plaines vertes et fournies, avec ses vaches, son cidre et son Mont St Michel m'ont donc tendrement regardé grandir pendant mes jeunes années. Brest, Tréguier, Brest à nouveau. Entre deux averses, nous passions nos vacances en famille, toujours en Bretagne, pas loin de Guérande et du seul sel digne de ce nom. D'ailleurs il y a un créneau ici, ils ne connaissent qu'une poudre blanche extraite de la stagnante bassine méditéranéenne.
Mon adolescence fut assez classique : en 6ème, la voix qui mue, en 5ème, des poils au menton, en 4ème les cheveux longs et en 3ème je jouais de la guitare.
Le lycée a eu aussi son lot de contrariétés, et je passais allègrement d'une 2de plutôt littéraire (Anglais, Allemand, Grec, Latin) à une 1ère assez scientifique (option sciences expérimentales) pour finir en terminale très littéraire : dissertation prévue trois semaines auparavant, commencée à 23h la veille. En y repensant cependant, j'étais assez doué pour obtenir des délais supplémentaires.
Hem.
Après le Bac, ce fut l'éclosion d'une vie sociale et associative très remplie : le droit à l'université. De travers, va sans dire. Après quelques années à tenter le DEUG sans conviction ni résultats, j'ai perdu ma virginité salariale. Ce n'a pas été dans la douceur, et après neuf mois d'un travail éprouvant, j'accouchais d'une envie irrépressible de reprendre mes études, ce que je fis avec un BTS de Commerce International. Je l'ai fait en alternance à la banque, et ces deux années au département des Garanties Internationales ont un poids rassurant dans mon CV.
Ce Bac+2 en poche, j'ai eu le culot de ne tenter qu'une école, l'Institut Supérieur du Commerce de Paris. La grâce divine, sans doute, lui a accordé de délivrer le grade de Master l'année de mon arrivée, et je serai toujours reconnaissant envers cet établissement de m'avoir donné la possibilité de me diplômer à Bac+5. Un TOEIC correct (Test of English International Communication, j'ai appris l'anglais avec John Grisham et les Beatles, souvenez-vous, la guitare) m'a offert d'intégrer l'International Track, un cursus où les cours principaux sont en anglais (parmis lesquels, à peu près : Financial Management, Managerial Finance, Financial Mathematics, Mathematical Management... et Marketing).
Ma famille est assez impliquée dans l'obtention de diplômes de l'Enseignement Supérieur : je compte dans la simple cellule familiale un Normalien de la rue d'Ulm, une admissibilité à Normale, Ulm toujours, une agrégation, des admissibilités à l'agrégation à n'en plus finir, un DEA et demi (allez, courage !), trois maîtrises, un futur docteur en médecine qui devrait finir avec un Bac+11 si j'ai bien compris... sans parler du potentiel restant (on est encore trois avec beaucoup d'avenir). Il me fallait suivre cette vocation. J'ai donc sauté sur l'occasion de cet échange avec l'Irlande, qui m'offre mon premier diplôme universitaire, le Bachelor.
"Et voilà", comme on dit en anglais. À la fin de cette année je repartirai en France faire ma spécialité de Master II : International and Corporate Finance, si tout se passe bien.
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